Les baby clubs : une stratégie marketing déguisée
Les baby clubs sont bien plus qu’un simple service aux parents : ils constituent une stratégie marketing sophistiquée, permettant aux fabricants de préparations commerciales pour nourrissons (PCN) de collecter des données personnelles dès la grossesse.
Sous couvert de services bienveillants (cadeaux de bienvenue, échantillons gratuits, rabais, conseils d’experts, etc.) ces clubs visent en réalité à créer une relation de confiance avec les parents tout en recueillant des informations précieuses pour affiner leurs stratégies commerciales.
Quelles données sont collectées ?
- La date prévue d’accouchement ou l’âge du bébé
- Les coordonnées personnelles (courriel, téléphone, adresse)
- Les préférences en matière de produits
- Les étapes de développement de l’enfant
Pourquoi ces informations intéressent-elles l’industrie ?
Sous couvert de service et de conseil, les fabricants de PCN déploient une stratégie marketing sophistiquée :
- Ciblage précis : En analysant l’âge du bébé et les préoccupations parentales, ils construisent des messages sur-mesure qui jouent subtilement sur les inquiétudes naturelles.
- Dépendance programmée : Les promotions personnalisées sont pensées comme un mécanisme d’accroche. Elles créent un parcours où les parents sont doucement orientés vers les produits de la marque.
- Fausse empathie : Derrière les services d’assistance 24/7 et les recommandations prétendument neutres se cache une stratégie marketing. Des équipes sont formées pour transformer chaque interaction en opportunité commerciale.
Le clavardage en direct n’est pas un dialogue authentique, mais un terrain marketing où l’objectif est de convertir l’attention parentale en ventes.
L’objectif final de ces clubs ?
Fidéliser les parents dès la période prénatale en jouant sur leurs préoccupations et émotions pour orienter leurs habitudes de consommation dès les premiers mois de vie de leur enfant.
Les décisions concernant l’alimentation des nourrissons devraient reposer sur des informations objectives et non sur des stratégies marketing qui cherchent à simplifier la parentalité. C’est pourquoi l’Alliance pour la protection des nourrissons demande aux gouvernements de légiférer le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel (le Code)dont le Canada est signataire.